Carnet d'écrits
Je réunis ici mes écrits divers et variés pour les personnes potentiellement intéressées. J'écris de la poésie, des petits essais, et toutes sortes de choses. Stan Voidesky
samedi 5 juillet 2014
DEMENTIA
Cercle furieux. Les ailes battent
vertige
mal des profondeurs mon angoisse
d'être homme
Prison de chair. Les verres tombent
ivresse
roule ivrogne et dégoise et crache
vitriol
Bile étend tes bras écarlates
fuis-moi
va araignée de mes entrailles
issue
Gorge asséchée ô mon désert
zouaves
soldats marchent dans ma trachée
encore
Boire !.. il est nuit sous mon crâne
jaillissent
étincelles étoiles à la voûte
vacarme
Sonnez carillons à tous diables
tintez !
ding !.. je m'en fous je plonge espace
déploye
Vieux fier-à-bras tes nébuleuses
vitesse
voyage éthylique haut-le-cœur
oubli
Noir nuage couleurs des éclairs vide horizon
NOIR.
Jérôme, 5 juillet 2014
samedi 28 juin 2014
Sommeil des écrans
Sommeil des écrans
Toutes voix en veilleuses
crystal color... je reprends !
les morts ne sont plus bien sérieuses
depuis qu'on se survit filigrane
Hamlet tire-toi ton désuet crâne
n'amuse plus ! clique un coup parle en silence
sûr qu'elle t'écoute l'âme d'Emrick qui s'élance
au ciel du virtuel...
de port en port
voyagent des messages
d'amour obscènes en bits
fracture grave du ressort
qui liait aux hommes le fol le sage...
nuit ! longue litanie je te récite :
"mes citadelles frappées par un bug rieur
protège et dispose Seigneur modérateur !"
quel étrange insecte...
je fuis cette secte
mieux baiser Son Calvaire
que ces lèvres plaquées verre !
enfants, forniquez s'il vous plaît
en toute épaisseur ! c'est par trop laid
vos masturbations solitaires et pucelles...
je l'avoue je préfère à toutes celles
que je n'ai vues celles que je ne reverrai
on en hurlerait...
"tu ne crois donc pas
qu'il est là quelque appas
pour toi vieux chasseur de rêves ?"
vrai, ma Voix ; mais ce qui se lève
derrière est un monstre de vies vides
et je refuse que viennent des rides
à ces visages alors qu'encore nubiles
du viol de la terre ou de la mer aux longs cils...
"Silence et contemple !"
Oublier que là où riaient des halliers les temples
rien ne sera par un pied vif effarouché ?
C'est donc la corde du monde qu'il faut lâcher ?..
Jérôme, 28 juin 2014
Toutes voix en veilleuses
crystal color... je reprends !
les morts ne sont plus bien sérieuses
depuis qu'on se survit filigrane
Hamlet tire-toi ton désuet crâne
n'amuse plus ! clique un coup parle en silence
sûr qu'elle t'écoute l'âme d'Emrick qui s'élance
au ciel du virtuel...
de port en port
voyagent des messages
d'amour obscènes en bits
fracture grave du ressort
qui liait aux hommes le fol le sage...
nuit ! longue litanie je te récite :
"mes citadelles frappées par un bug rieur
protège et dispose Seigneur modérateur !"
quel étrange insecte...
je fuis cette secte
mieux baiser Son Calvaire
que ces lèvres plaquées verre !
enfants, forniquez s'il vous plaît
en toute épaisseur ! c'est par trop laid
vos masturbations solitaires et pucelles...
je l'avoue je préfère à toutes celles
que je n'ai vues celles que je ne reverrai
on en hurlerait...
"tu ne crois donc pas
qu'il est là quelque appas
pour toi vieux chasseur de rêves ?"
vrai, ma Voix ; mais ce qui se lève
derrière est un monstre de vies vides
et je refuse que viennent des rides
à ces visages alors qu'encore nubiles
du viol de la terre ou de la mer aux longs cils...
"Silence et contemple !"
Oublier que là où riaient des halliers les temples
rien ne sera par un pied vif effarouché ?
C'est donc la corde du monde qu'il faut lâcher ?..
vendredi 27 juin 2014
Angoisse
Angoisse.
Tu serres mon cœur
Tu serres mon cœur
Dans ton étreinte basse.
Entre quiétude et terreur
Chaque jour, tu me glaces.
Est-ce ton souffle froid
Qui glisse sur mon visage ?
Est-ce toi qui me regarde
Comme on admire un paysage ?
Tu es là, donc je ne suis jamais seul.
Ta main sur mon épaule,
Tes doigts qui m’effeuillent
Et me laissent sur scène sans rôle.
À chaque silence que je m'admets,
Tu t'instilles un peu plus dans ma chair
Au venin de mes nuits trop claires
Un jour, je succomberais.
jeudi 26 juin 2014
Reflet
Entre
méduses dégénérées
Et
couloir irrationnels
Mes
visions ensommeillées
Sont
des cauchemars irréels.
Les
crabes araignées parcourent
Mes
membres qui tremblent,
Et
me portent à l'océan.
Je
sens que s'envole ma bravoure.
Je
m'enfonce dans l'eau glacée,
Les
bras liés par des algues translucides
Je
me débats, mes liens sont solides
Ils
m'emportent, je ne peux lutter.
La
chute paraît sans fin
Dans
ces eaux sans fond.
Et
quand je ne vois plus rien,
Je
sens les caresses du démon.
Il
est là, silhouette imberbe et blanche
Qui
flotte à mes côtés et me suit.
Son
regard me perce et mon cœur flanche
Vers
ses froideurs et ses abysses.
Je
ne cherche plus à m'échapper
Car
j'ai vu qu'il était innocent.
J'ai
même compris, en me réveillant,
Que
dans une écaille, j'avais eu peur de mon reflet.
samedi 21 juin 2014
Sable et Sel
Il ne veut plus, ne veut
plus, écrire de poèmes
rire au-dehors, il sait
ce son, ce rire qu'il aime
route, grand bras noir,
route aux grands bas noirs
comme en guerre l'heure
sonne, il faut ce soir
Partir et ne pas tourner
les yeux – ni de l’œil :
lâcher les poids de
trop, pensées, livres et recueils
crois-tu pas que sans
pages aussi bien tu cueilles
le rare oiseau requis en
l'ordre épars des feuilles ?
Il va : il a foi et
puis qui ne sait que chaque
cité et les talons des
prostituées claquent
le pavé entrelacé
d'enfants dans la poussière
tient haute sa part de
beauté, la déploye fière
En vue de la revue que
notre poète un instant
silencieux viendra
insoucieux passer au temps
des caracos rouges
ouverts sous le soleil sévère
– saison propice que
celle-ci ciel découvert !..
Je suis l'autre :
je ne pars pas, j'attends mon tour
et quand mon cri-porteur
– départ ! – saute en ses bottes
à son oreille attentive
je souffle et chuchote
quelques brèves selon
quelles il est un retour.
Il trouvera dans son lit
– lisez sous sa plume
la même nuée dénudée
que cette nuit :
c'est qu'il s'agit
d'amour !.. ça, jamais je ne fuis ;
comme un linge agité au
loin sa garret' fume...
Jérôme,
21 juin 2014
mercredi 18 juin 2014
Souffle
Le
silence, mon frère secret,
Qui
n'accepte de se dévoiler
Que
lorsque vous êtes évaporés
Et
me susurre des symphonies
d'Alizés.
Il me raconte les jours passés
Quand je n'existais pas,
Et quand je l'abandonnerai
De susurrer, il continuera.
Ainsi, je ne suis qu'un coup de vent
Frôlant la peau de l'univers
Et m'évanouissant,
En l'air.
Je souffle
Et je suis enchanté
Et puis je suis attristé
De l'avoir perdu, mon souffle.
Que sont beaux les reflets du soleils
Sur les bords de la rivière.
Mes vies, qu'elles sont belles,
Au Ciel, comme sur la Terre.
lundi 16 juin 2014
Chronométriques - Romance ratée
C'est
dommage, tu étais jolie :
je
me sentais d'humeur et de taille
à
faire pour toi quelques folies
voir
même à la jouer un rien canaille.
Mais
tes grands yeux trop vides
annonçaient
pour un jeune poète
un
goût de rien-du-tout trop acide
dans
ta charmante petite tête !
Et
puis cette main toujours fermée
sur
l'oracle mystique à l’œil de verre
attendant
le tremblement... non mais !
crois-tu
qu'avec ça l'on fasse un vers ?
Zut
! plutôt courir à tout jamais
portant
ces images qui résonnent
que
de capituler et rimer
beauté
qui m'étonne et téléphone !
Jérôme, 16 juin 2014 (3
min.)
Inscription à :
Articles (Atom)